- bécasseau minuscule
- bécasseau à poitrine cendrée
- bécassine de Wilson
- bernache du Canada
- bihoreau gris
- butor d’Amérique
- canard d’Amérique
- canard branchu
- canard chipeau
- canard colvert
- canard huppé ou pompon
- canard mandarin
- canard noir
- canard souchet
- chevalier grivelé
- chevalier solitaire
- cormoran à aigrettes
- eider à duvet
- fou de bassan
- fuligule à collier
- grue du Canada
- gallinule d’Amérique
- goéland marin
- goéland à bec cerclé
- grand chevalier
- grand harle
- grand héron
- grande aigrette
- grèbe à bec bigaré
- harle couronné
- harle huppé
- héron vert
- macareux moine
- martin-pêcheur d’Amérique
- oie des neiges
- petit blongio
- petit chevalier
- petit pingouin
- plongeon huard
- pluvier kildir
- sarcelle à ailes bleues
- sarcelle d’hiver
- sterne pierregarin
- troglodyte des marais
Bécasseau minuscule
« Les bécasseaux courent sur le sable, petites vies pressées par le vent et les vagues. » — Rita Mestokosho – Chaque soir j’entends ta respiration (2012)
Le plus petit des oiseaux de rivage au monde ce qui lui a mérité son nom. Ce limicole est de la taille d’un moineau mais avec des ailes plus longues. Le dos est brun foncé tacheté de noir et de roux. Le bec est noir, assez long et légèrement courbé vers le bas. La poitrine est rayée jusqu’au ventre blanc. Le ventre et les flancs sont blancs. Les pattes sont jaune verdâtre. Les deux sexes sont semblables. Très semblable au Bécasseau à poitrine cendrée, mais plus petit. Il niche dans la toundra arctique.
Les pattes peuvent être boueuses et paraître plus foncées, mais leur couleur vert-jaune constitue un caractère fiable pour distinguer cette espèce des autres petits oiseaux de rivage.


Bécasseau à poitrine cendrée
Un limicole migrateur qui fréquente les prés humides et les marais du Québec. Il se distingue des autres bécasseaux par sa taille moyenne, ses pattes jaune verdâtre, son bec brunâtre et ses rayures serrées sur la poitrine qui contrastent avec son ventre blanc. Les mâles sont plus gros que les femelles, mais ont le même plumage. Fait penser à un bécasseau minuscule, mais en plus gros. Le bécasseau à poitrine cendrée se nourrit principalement d’insectes, de vers et de petits crustacés. Il niche dans la toundra arctique et hiverne en Amérique du Sud.




Bécassine de Wilson
« …ou que la bécassine de Wilson a un plumage tantôt brun, tantôt brun clair, et finalement brunâtre, je flaire le sentiment. »— Rafaële Germain, L’extérieur de nous-mêmes, essai, Nouveau Projet, no 23, printemps-été 2023.
Oiseau de rivage grassouillet qui passe facilement inaperçu dans les prairies humides et les zones marécageuses. La silhouette semblable à celle de la Bécasse d’Amérique, mais beaucoup plus foncée, marques brunes sur le dessous et face rayée. Bec extrêmement long bec servant à fouiller dans la boue. Elle se nourrit de vers, d’insectes, de mollusques et de graines. Elle niche au sol, dans une dépression garnie de végétaux. Elle est présente sur tout le territoire du Québec, sauf l’Arctique.





Bernache du Canada
24 août / passage d'un vol d'outardes / déjà — Hélène Bouchard, recueil Percées de soleil, (2008)
« Passage de l’outarde revenant de bien loin… elle fuit la poudrerie… » — Félix Leclerc, extrait de texte/poème Passage de l’outarde (printemps 1975)
Les touristes et les nouveaux arrivants peuvent s’émouvoir à la vue de bernaches. C’est autre chose pour les habitués. C’est un peu comme être ému à la vue d’écureuils ! Ils sont devenus une nuisance dans les parcs publics et leurs fientes rappellent aux promeneurs leur présence de manière désagréable. Reste qu’ils sont un puissant symbole du changement de saison. Comment ne pas être émerveillé à la vue d’un vol de bernaches. Le printemps les premiers vols indiquent le retour printanier. L’automne c’est l’inverse. Un vol de bernaches est annonciateur. On leur pardonne le reste.









Bihoreau gris
« Ce héron… est très commun sur les grèves marécageuses de notre grand fleuve… » (héron de nuit ≈ bihoreau) James MacPherson LeMoine, Ornithologie du Canada, “Le Héron de nuit — Le Quac”, Québec, J.-T. Brousseau, 1861.
Un héron trapu avec le cou habituellement rentré. Les adultes ont un plumage grisâtre pâle avec une calotte et dos noirs. Leurs yeux sont rouges. Les juvéniles sont différents, bruns et striés avec des yeux jaunes. Le bihoreau peut rester très longtemps immobile au même endroit dans l’espoir d’attraper un poisson qui passe à sa hauteur.









Butor d’Amérique
« Le gargouillement du Butor d’Amérique rappelle le bruit d’une pompe. » Pierre Morency Lumière des oiseaux (1992)
Un héron brun et trapu des marais et des tourbières qui est discret et parfois observé à découvert. ¸Il ressemble au bihoreau juvénile. On remarque le cou rayé. Ce héron ne se perche pas généralement sur les branches. Il se nourrit de poissons, de grenouilles, d’insectes et de petits mannifères. Il est surtout actif vers l’aube et au crépuscule. Il vole bas au-dessus des marais. Il est décrit comme un expert du camouflage. Quand il étire son corps et pointe le bec vers le haut, il expose les rayures brunes de son ventre. Celles-ci ressemblent aux herbes hautes des marais.






Canard d’Amérique
un canard seul à contre-courant des vagues / saison des amours — Huguette Ducharme Revue Ploc! – La revue du haïku, numéro 7, 2007-2008
« Les canards traversent le ciel de septembre, ils nous enseignent la route du retour. » — Natasha Kanapé Fontaine – N’entre pas dans mon âme avec tes chaussures (2012)
Le mâle a une plaque blanche très visible sur le front et une large bande verte derrière l’oeil. Chez la femelle il faut chercher à voir les flancs tirant sur l’orange. Cet oiseau est aussi enclin à brouter sur la terre ferme qu’à barboter dans l’eau.





Canard branchu
C’est le canard qui fait pousser des exclamations ! Le plumage nuptial du mâle avec ses motifs colorés est spectaculaire. On reconnaît madame branchu en raison de son anneau oculaire. Niche en hauteur. Habite les terres humides et les forêts inondées. Vole entre les arbres avec agilité.






Canard chipeau
Même taille que le colvert, mais un bec plus fin. Le mâle est tout gris avec un petit miroir blanc sur l’aile et le bec noir. La femelle ressemble au canard colvert. Elle a un miroir blanc et une ligne orange le long de la bordure du bec.




Canard colvert
On le voir partout et tout le temps : dans les parcs, les ruisseaux et les habitats humides. Le mâle a la tête verte. La femelle est brun tacheté. Elle a un bec orange avec de grosses taches noires.






Canard huppé ou pompon
Une race domestique probablement originaire des Indes orientales. Celui-là était au parc Angrignon de Montréal en novembre 2023, solitaire avec un imposant groupe de harles couronnés. Une curiosité.

Canard mandarin
La vedette de l’hiver 2024 à Boisbriand. Ce canard asiatique a fait courir les photographes. Il faut dire qu’il a tout pour plaire. D’ailleurs, madame Branchu s’y connaît en beau mâle. Elle ne le lâchait pas d’une semelle au milieu d’un attroupement de colverts. Le canard mandarin est un symbole de la fidélité en Asie. Il est parfois offert en cadeau à un couple de jeunes mariés en Chine et en Corée. Il vit en couple toute sa vie durant. Manifestement, le couple qui a reçu le mandarin en cadeau n’a pas tenu longtemps. Le canard s’est retrouvé dans la rivière des Milles-Îles !




Canard noir
« Les canards noirs s’élancent au lever du jour, silhouettes rapides qui dessinent la liberté. » — Joséphine Bacon – Un thé dans la toundra (2013)
Presque identique au canard colvert par sa taille et sa forme. Corps couleur chocolat, plus foncé que chez la femelle colvert. Ils se nourrissent d’invertébrés en barbotant à la surface des plans d’eau. Ils consomment également des plantes aquatiques en basculant le corps en bordure des milieux humides.

Canard souchet
Canard de taille moyenne, plus petit qu’un colvert. On le reconnaît en raison de son énorme bec en cuiller. Le mâle nicheur a la tête vert foncé et la poitine blanche avec flancs et ventre marron. La femelle est d’un brun chamois avec un gros bec. Se nourrit en fouillant dans l’eau.








Chevalier grivelé
Un petit oiseau de rivage qui hoche constamment la queue. Il longe les rivages de ruisseaux, d’étangs et de lacs à la recherche d’invertébrés. Le dessous est tacheté en été, uni en hiver.

Chevalier solitaire
Souvent seul. Plus petit que le petit chevalier. Ses pattes sont plus vertes. Le dessus est gris alors que le dessous est blanc. Il a habituellement une lunette blanche distinctive. Il balance le corps comme le chevalier grivelé, mais moins rapidement et de façon moins exagérée. La migration printanière est courte et rapide.





Cormoran à aigrettes
sur les rochers noirs / des arbres squelettiques / et des cormorans — Claire du Sablon, Dire le Nord, Éditions David (2002)
Corps foncé. Peau nue orange à la base du bec. Surtout, un oeil bleu-vert qui oscille du turquoise à l’émeraude. Il n’est pas particulièrement beau. Il ressemble à un épouvantail parce qu’il doit étendre ses ailes pour faire sécher ses plumes. Il plonge pour attraper les poissons.






Eider à duvet
là sur nos têtes / vol d’eiders, triangles noirs et blancs / déjà passé — Micheline Beaudry, La Route du Nord — Oiseaux, huards
« Les eiders se rassemblent sur les îles, leur duvet léger réchauffe les berceaux de nos enfants. » — Rita Mestokosho – Chaque soir j’entends ta respiration (2012)
Un gros canard marin qu’on retrouve dans les régions côtières nordiques. Le mâle est blanc et noir avec une touche de vert sur la nuque en hiver et en plumage nuptial. La femelle est brune ou brun gris. À la fin de l’été elle se tient avec d’autres femelles qui sont accompagnées de douzaines de canetons. Les femelles arrachent leur duvet pour remplir leur nid. Ce duvet est particulièrement recherché comme isolant pour des manteaux haut de gamme. Il est cueilli en mai par des biologistes avant l’éclosion des oeufs. L’eider à duvet niche notamment sur des îles de l’estuaire du Bas-Saint-Laurent comme l’île aux Lièvres. La société Duvetnor s’occupe de la cueillette du duvet depuis des années. Ce canard a fait l’objet d’un reportage dans la revue Le Conservationniste de l’automne 2024 de Canards Illimités.
Cette vidéo de Canards Illimités est une animation des mouvements d’eiders à duvet femelles marquées. Chaque point représente le déplacement d’un individu différent au cours de plusieurs cycles annuels, notamment la reproduction, la mue, la migration et l’hivernage.

Fou de bassan
rose sanctuaire │ nichoir des fous de Bassan │ en plein estuaire — Diane Descôteaux À deux pas de là = Two doors down (2014)
« Le fou de Bassan modère soudain sa vitesse, ferme à moitié ses ailes… » — Anne Hébert, Les Fous de Bassan (1982).
Dire que cet oiseau est territorial est en-deçà de la vérité. Il suffit de l’observer sur l‘île Bonaventure qui compte une des plus grandes colonie au monde. L’espace réservé à chaque nid est tellement petit que les chicanes entre voisins sont légion. Et souvent, elles se terminent dans le sang. Il ne fait pas bon de se frotter à un fou de bassan de mauvaise humeur. Et franchement on a l’impression qu’il est toujours de mauvaise humeur !
Les poussins en souffrent parfois car un bébé qui quitte le nid de quelques pieds lors d’un moment d’inattention des parents est condamné. Il n’est plus reconnu. C’est comme s’il n’existait plus. Et aucun autre parent ne va le prendre sous son aile, loin de là.
Les fous ont l’habitude de se frotter le bec lorsque l’un ou l’autre revient au nid après une sortie. Il paraît que c’est un signe de reconnaissance après une absence. Cela permet aussi de faire baisser la tension dans le couple. Vous essaierez ça à la maison.







Fuligule à collier
Canard plongeur qui préfère les petits plans d’eau comme les étangs de castor et les marais à quenouilles. Mâle avec la tête et le dos noir luisant. Bande blanche transversale sur le bec bleu pâle chez les deux sexes.

Grue du Canada
« Les grues passent dans le ciel d’automne, leurs longs cous tendus vers la route des ancêtres. » — Rita Mestokosho – Eshi Uapataman Nukum (1995)
Oiseau très élancé sensiblement de même forme et de même taille que le grand héron. Le corps est principalement gris et l’adulte a une tache rouge vif sur le front de même que les joues blanches. Le bec est très fort. Les pattes sont longues et grises. Les deux sexes sont semblables. La grue du Canada vit près des marais et au bord de l’eau.








Gallinule d’Amérique
On l’appelle aussi la poule d’eau. Cet oiseau des marais est souvent observé près des quenouilles, jamais loin de l’eau. L’adulte a un bec rouge vif avec une pointe jaune. Une fine rayure blanche se trouve sur le flanc. Il y a aussi un peu de blanc sous la queue.




Goéland marin
Le plus gros goéland du monde qu’on appelle aussi le goéland à manteau noir. L’adulte a un dos foncé qui constrate avec le plumage blanc du reste du corps. Bec épais. Tête très blanche. On le décrit comme intrépide et agressif. Il s’observe surtout sur les sites côtiers du Nord-Est des États-Unis, dans les Grands Lacs et en Europe. La photo a été prise sur la Côte-Nord.

Goéland à bec cerclé
un parc vide / des cris de goélands / plein le ciel. — Monique Lévesque, La Route du Nord — Oiseaux, huards
Les goélands dressent leur blancheur dans le vent, ils crient comme des enfants perdus au-dessus des eaux. » — Gatien Lapointe – Ode au Saint-Laurent (1963)
Les goélands dressent leur blancheur dans le vent, ils crient comme des enfants perdus au-dessus des eaux. » — Gatien Lapointe – Ode au Saint-Laurent (1963)
Répandu et commun. Il se nourrit le long des lacs, des rivières, et des champs labourés. Il mange aussi sur les stationnements des centres commerciaux. On le voit dans les parcs urbains. Il fréquente la commande à l’auto chez Mc Donald’s !



Grand chevalier
“Sans attendre, il plonge l’alêne de son long bec dans l’eau maigre et saisit un poisson de la longueur d’un crayon, énorme pour lui.” Pierre Morency, Lumière des oiseaux (1992)
Un oiseau de rivage moyen à grand à pattes jaune vif. Plumage quasi identique au petit chevalier. Son bec est cependant plus long que la tête et légèrement relevé vers le haut. Son cou est aussi plus long que le petit chevalier. Il se nourrit dans les vasières et les zones d’eau peu profondes. Il fait de grandes enjambées à la recherche d’invertébrés.

Grand harle
Corps élancé et bec fin rouge. Le mâle nicheur a la tête vert foncé. La femelle et le mâle immature ont une tête brun rouille. Ils ont aussi un corps gris et une gorge blanche nettement délimitée. Il se nourrit de poissons en plongeant. Résistant à l’hiver il reste souvent aussi loin au nord qu’il y a des plans d’eau libre.

Grand héron
Un héron s’envole / la lenteur / au bout de l’aile — France Cayouette — La lenteur au bout de l’aile (2007)
« Un héron traverse le soir, lente encre bleue sur la page du ciel. » — Jacques Brault – Poèmes des quatre côtés (1975)
« Le héron attend dans l’eau sombre, immobile comme la patience de nos mères. » — Naomi Fontaine – Kuessipan (2011)
Il est grand et maigre avec un cou très long tout comme les pattes. Bleu-gris avec un bec en forme de poignard, il se nourrit en eau peu profonde. On se demande toujours comment il fait pour avaler de grosses proies et surtout, pour en redemander ! Cet oiseau n’a manifestement aucun problème de digestion !








Grande aigrette
D’un blanc immaculé son plumage se découpe à l’horizon. Ce grand héron blanc se nourrit dans les zones humides et peu profondes. Il niche souvent en colonies nombreuses, fréquemment en compagnie d’autres espèces. On le voit souvent en compagnie d’un grand héron en train de pêcher à courte distance l’un de l’autre.







Grèbe à bec bigaré
« Le grèbe construit un nid flottant sur l’eau tranquille d’un étang ou d’un marais et coule une vie timide et besogneuse de fouilleur de vase. Au sortir de l’eau, son plumage lustré rappelle la fourrure soyeuse de la loutre. Il s’envole en marchant sur l’eau et gagne le ciel maladroitement, comme une poule qui aurait réussi, de peine et de misère, à sauter la clôture... » Journal Le Devoir (1998) tiré de Usito.
Petit corps ramassé brun gris avec un bec court et épais. L’adulte nicheur a un bec blanc entouré d’un anneau noir. Ses yeux sont noirs. Il habite les étangs et les marais à végétation émergente. Plonge pour se nourrir principalement de poissons.



Harle couronné
Le mâle nicheur a une huppe noire et blanche très visible. La femelle est toute brune avec une fine bande orange le long du bras du bec. Il niche dans des cavités. On le voit généralement dans des plans d’eau calmes comme des mares, des rivières et des lacs. Il peut apparaître dans des endroits inattendus. L’automne dernier en novembre, un important groupe avait choisi de prendre une longue pause dans un étang du parc Angrignon à Montréal. C’était la période de la parade nuptiale du harle couronné, alors que les mâles agitent leur tête et déploient leur crête pour impressionner les femelles. Je me rappelle aussi d’un couple tôt au printemps qui avait passé quelques jours à découvrir le ruisseau de la brasserie à Gatineau, secteur Hull, avant de quitter les lieux. Ce sont deux périodes où ils est possible de les voir de relativement près dans des parcs et des étangs.







Harle huppé
« Il s'exerça à distinguer au milieu des noirs, surtout en grand nombre, le harle huppé… » — Germaine Guèvremont, Le Survenant, (1945)
La femelle et le mâle immature ont une tête brune et un corps gris. le mâle nicheur a une tête vert foncé, une poitrine brne et des flancs gris avec un bec rouge terne. Il a une huppe plus ébouriffée de même qu’une silhouette plus élancée que le grand harle.

Héron vert
Un petit héron foncé avec le dos vert-bleu, cou rouillé et calotte foncée. Habituellement caché dans la végétation en attendant patiemment sa proie. Ma plus belle rencontre s’est produite au technoparc Saint-Laurent. C’était un face à face mémorable. Je me frayais un chemin dans la végétation autour du marais en toute fin de journée. Nous avons tous les deux figé. J’en ai oublié mes réglages. La photo a été quelconque, mais le souvenir mémorable.


Macareux moine
« Le macareux surgit de la mer, son bec multicolore est une fête de l’océan. » — Natasha Kanapé Fontaine – Bleuets et abricots (2016)
J’ai toujours aimé le macareux moine. C’est mon oiseau préféré. J’ai eu ma première réelle rencontre dans les années 80. Cela s’est passé sur l’île Machias. Cette petite île rocheuse se trouve au large de l’île Grand Maman au sud du Nouveau-Brunswick. Ma deuxième rencontre a eu lieu sur l’île aux Perroquets du parc national de l’archipel-de-Mingan en 2023. Ce parc national est situé sur la Côte-Nord. Chaque rencontre avec cet oiseau marin me remplit d’émerveillement. Son bec coloré lui donne un air de petit clown. Ce n’est cependant pas l’oiseau le plus gracieux en vol. Sauf pour nicher et élever ses petits, il passe le plus clair de son temps au large à flotter comme un bouchon. La belle vie.



Martin-pêcheur d’Amérique
« …aux ondes de martin-pêcheur du matin » — Gaston Miron, « Plus belle que les larmes », dans L’homme rapaillé (1970).
« Éclair turquoise, le martin-pêcheur file au ras de l’eau, trait de feu sur la rivière. » — Pierre Nepveu – Lignes aériennes (2002)
Une rafale de mitraillette ? Plutôt le son caractéristique du martin-pêcheur en vol. Il plonge tête première après avoir fait du surplace. Il ressort aussi vite de l’eau. Avec sa proie, il se dirige vers l’arbre de son choix. Sur l’arbre, il assomme son poisson avant de l’avaler. Avec de la chance il se pose suffisamment longtemps pour nous permettre de le photographier. Son dessus est bleu pastel, son dessous blanc avec une ceinture bleue à la poitrine. Cet oiseau se distingue par sa grosse tête, son long bec, et sa huppe ébouriffée. Presque toujours solitaire, il met de la vie autour de lui.

Oie des neiges
« Les oies des neiges couvrent le ciel de leurs ailes, leur passage nous unit encore une fois à la terre. » — Rita Mestokosho – Chaque soir j’entends ta respiration (2012)
Tout blanc avec les pointes des ailes noires. On les voit se déplacer par milliers le printemps et l’automne. Baie-du-Febvre au printemps est un bon endroit pour l’observation. Il en est de même l’automne à la réserve nationale de faune du Cap-Tourmente de même qu’entre Montmagny et Saint-Jean-Port-Joli et au parc du réservoir Baudet à Victoriaville.




Petit blongio
Un oiseau très discret. C’est une espèce classée menacée. Il vit et niche au milieu de longues quenouilles à l’abri des regards. Lorsqu’on a la chance de le voir, il est généralement immobile. Ses pattes sont accrochées à des quenouilles. Il scrute le fond d’un marais à la recherche d’un poisson. Malheureusement son territoire est de plus en plus restreint. Voir le petit blongio est donc un véritable cadeau. Ce fut le cas au printemps 2024 au jardin botanique de Montréal. Un souvenir impérissable.







Petit chevalier
« Il [le Chevalier solitaire] arrive en même temps que le petit chevalier à pattes jaunes, remarquable par la finesse de son profil et la souplesse de sa démarche. » Pierre Morency, Lumière des oiseaux (1992).
Un oiseau de rivage à taille moyenne avec des pattes jaune vif. Son plumage est quasiment identique à celui du grand chevalier. Il présente un dessus gris à mouchetures blanches et un ventre blanc. Son bec droit est à peine plus long que la tête. Il est aussi plus petit que celui du grand chevalier.







Petit pingouin
C’est un oiseau de mer noir et blanc à bec épais et arrondi. Il niche dans des colonies sur des îles rocheuses et hiverne en mer. Dessus noir et dessous blanc. Fine ligne devant l’oeil. Ressemble aux guillemots, mais le bec est de forme différente. S’observe seul ou en groupe.

Plongeon huard
un huard se glisse / dans le sillage de l'autre / soir de pariade — Carmen Leblanc recueil Nid de brindilles (2008)
« Un huard au loin lance son appel : c’est une voix d’eau profonde qui fend la nuit, un cri d’éternité. » — Pierre Morency – L’Œil américain (1989)
« Le plongeon s’élève de l’eau, son cri transperce le cœur de la nuit, rappelant la solitude des lacs. » — Rita Mestokosho – Chaque soir j’entends ta respiration (2012)
Le symbole parmi les symboles des grands espaces canadiens et québécois. L’envoûtant chant du plongeon huard qui est présent sur nos lacs ne laisse personne indifférent. Lourd en vol, il est conçu pour être sur l’eau et surtout pour plonger profondément grâce à ses pattes puissantes. Dos orné d’un dessin à damier noir et blanc, ventre blanc, iris rouge et bec acéré. Lorsqu’il se dresse sur l’eau, la magie opère à coup sûr.



Pluvier kildir
« Le pluvier file dans la lumière rasante, compagnon discret des marées basses. » — Joséphine Bacon – Bâtons à message (2009)
Cet oiseau de rivage niche souvent loin de l’eau près des établissements humains comme des terrains de stationnement. Il a d’ailleurs fait les manchettes en juin 2018. Il a failli faire dérailler le festival de musique Bluesfest d’Ottawa. Cela s’est produit parce qu’il avait décidé d’installer son nid sur le site du festival ! Il a fallu faire appel à des spécialistes pour transférer les quatre oeufs. Ensuite, l’oiseau est retourné couver les oeufs aussi rapidement. L’oiseau avait été protégé pour l’occasion par un périmètre et des agents de sécurité ! On pouvait à peine le voir avec toutes les roulottes sur le site. Il avait vraiment fait parler du festival comme jamais auparavant.



Sarcelle à ailes bleues
« La sarcelle se lève du marais, fragile comme un secret qu’on voudrait protéger. » — Joséphine Bacon – Uiesh / Quelque part (2018)
Le mâle a un croissant blanc devant l’oeil. la femelle est brun terne tacheté. Pour se nourrir, ce petit canard barbote en basculant le corps dans les marais à eau peu profonde.


Sarcelle d’hiver
Un petit canard à petit bec fin. Le mâle a la tête brune avec une large rayure verte derrière l’oeil et une poitrine couleur crème. La femelle est brune.Pour se nourrir il barbote et bascule le corps pour atteindre la végétation aquatique submergée. Il se nourrit aussi en marchant à proximité des vasières.




Sterne pierregarin
« Les sternes plongent dans l’écume, éclairs blancs qui nourrissent leurs petits de mer et de lumière. » — Rita Mestokosho – Chaque soir j’entends ta respiration (2012)
Sterne de taille moyenne que l’on retrouve en pleine mer, sur les plages et les grands lacs. De nos jours, on les trouve aussi dans la région de Montréal. Les adultes ont un corps gris pâle et une calotte noire. La plupart ont un bec rouge à pointe noire.


Troglodyte des marais
troglodyte des marais (petit volatile à peine plus gros qu’une souris, mais pourvu d’une voix de sergent-major) […]. » — Pierre Morency Lumière des oiseaux (1992)
On le trouve dans des marais à quenouilles et des joncs. À l’occasion, les individus en migration occupent des champs humides. Il est souvent difficile à bien voir. Il a un plumage brun foncé, strié de noir et de blanc, et un sourcil blanc très net. Il construit son nid en forme de dôme, souvent dans les tiges des plantes aquatiques. Il se nourrit d’insectes, d’araignées et de petits crustacés. Il a un chant varié et musical, qui peut être entendu toute l’année.






